Un article très intéressant mais qui m'effraye...
Expatriés : attention au "re-entry shock"
On
parle souvent du choc culturel quand on part s'installer à l'étranger
pour y travailler ou étudier. Mais on parle moins du "re-entry shock" (ou "choc du
retour"), un dépaysement tout aussi brutal et surtout plus inattendu
quand on rentre au bercail après une certaine période dans un autre pays.
Ce choc n'est pas toujours anecdotique. Il peut vous empêcher de vous
réadapter durablement dans un univers pourtant familier et finalement
vous plonger dans un sentiment paradoxal : se sentir étranger dans son
propre pays. Le risque, quand on ne prend pas garde au choc du retour,
c'est d'avoir rapidement envie de repartir vers une autre destination...
Inversion du syndrome de StendhalPlusieurs raisons peuvent expliquer le "re-entry shock", version inversée du syndrome du voyageur (plus connu pour les touristes sous le nom de syndrome de Stendhal). D'abord, l'expatriation vous change : en quelques mois, vous n'êtes plus tout à fait celui que ou celle que vous étiez au moment du départ. Mais ce n'est qu'au moment du retour qu'on en prend conscience. Deuxième explication : le fait d'être parti loin de chez papa-maman vous a ouvert les yeux. Vous êtes plus aware et certaines habitudes typiquement françaises vous sautent désormais aux yeux (comme l'amabilité légendaire des serveurs de brasseries parisiennes par exemple). Enfin, vous avez peut-être aussi idéalisé le retour au pays en ne gardant que les bons souvenirs... Le choc en est d'autant plus rude.
Anticiper le choc du retour
Sans aller systématiquement jusqu'à la dépression, le re-entry shock peut tout de même compliquer votre réinsertion professionnelle. Il vaut mieux l'anticiper et préparer le retour au bercail avec autant de minutie que le grand départ. Et autant y penser le plus tôt possible.
C'est un conseil de base pour ceux qui veulent s'expatrier, il faut préparer son retour dès le départ ! Prévoir une solution d'hébergement temporaire (famille, amis, réseau), un calendrier lucide (si vous revenez des Dom-Tom ou d'un pays chaud ne prévoyez pas de retour au début de l'hiver !) avec une période de "vacances" entre deux contrats histoire de vous réinstaller sereinement.
Deuxième conseil : gardez un lien pendant toute la durée de votre expérience internationale avec vos amis et votre famille pour rester connecté avec le pays et ses (mauvaises) habitudes. Même si la tentation est grande de couper un peu les ponts, au moins au début pour une totale immersion. Garder des contacts vous servira aussi pour retrouver plus facilement du boulot...
Troisième conseil : ne rentrer pas seul(e), demandez à vos proches de vous accueillir à l'aéroport (ne serait-ce que pour porter les bagages !) pour faciliter la transition... En résumé : mobilisez toutes vos ressources pour atterrir en douceur.